Les contrats d’assurance-vie en unités de compte ont affiché des rendements supérieurs à 5 % sur plusieurs fonds en 2023, tandis que certains produits structurés promettent encore des performances à deux chiffres pour 2025. Les livrets réglementés, eux, stagnent bien en dessous de ce seuil depuis plusieurs années, sans perspective d’amélioration rapide.
Les offres à haut rendement s’accompagnent généralement de contraintes spécifiques ou d’une prise de risque accrue, souvent ignorée lors de la souscription. Face à la volatilité des marchés et aux nouvelles réglementations fiscales, certains placements moins connus réussissent néanmoins à tirer leur épingle du jeu.
Pourquoi viser un rendement supérieur à 5 % en 2025 change la donne pour votre épargne
Atteindre un rendement supérieur à 5 % n’a rien d’anecdotique dans le contexte financier actuel. L’inflation s’accroche, les taux directeurs remontent et la politique monétaire se resserre. À mesure que la rémunération réelle des livrets réglementés s’érode, il devient impératif de chercher des alternatives plus dynamiques pour préserver le capital et espérer valoriser l’investissement.
La diversification s’impose comme un réflexe salutaire. Varier les classes d’actifs, c’est répartir le risque tout en s’ouvrant à des opportunités sur des segments moins sujets aux secousses boursières. La question de la liquidité pèse aussi dans la balance : certains supports, plus lucratifs, nécessitent de s’inscrire dans la durée, réduisant la flexibilité en cas de besoin soudain.
Mais viser un rendement supérieur à 5 % sur les meilleurs placements financiers, c’est aussi accepter une exposition accrue au risque. Volatilité persistante, tensions géopolitiques et ajustements de la fiscalité peuvent rogner la performance finale. Chacun doit composer avec son profil investisseur : capacité à encaisser des pertes, durée d’engagement, projets à court ou long terme.
Pour 2025, il ne s’agit plus simplement de courir après le taux le plus élevé : il faut arbitrer habilement entre rendement, sécurité, fiscalité et horizon de placement. Les épargnants attentifs passent au crible les nouvelles offres, comparent les promesses de gain à la réalité du placement financier risque et à la robustesse des émetteurs.
Quels placements financiers offrent réellement plus de 5 % de rendement cette année ?
Peu de placements peuvent garantir un rendement supérieur à 5 %, mais certains tirent leur épingle du jeu. Les actions se distinguent. Sur les douze derniers mois, soutenus par la croissance des secteurs technologiques, plusieurs indices mondiaux ont enregistré des performances à deux chiffres. La médaille a son revers : le placement financier risque reste élevé, la volatilité omniprésente.
En immobilier, certaines SCPI (sociétés civiles de placement immobilier) axées sur la logistique, la santé ou les bureaux « prime » distribuent des rendements voisins de 5,5 % brut. Attention toutefois, la revente n’est pas toujours immédiate et la valeur des parts peut baisser lors d’un retournement du marché.
Le private equity s’adresse aux investisseurs patients. Miser sur des entreprises non cotées peut rapporter davantage sur 7 à 10 ans, avec des moyennes historiques dépassant souvent 8 %. Mais la liquidité est inexistante avant la sortie, et le risque dépasse largement celui des produits classiques.
Du côté des produits structurés, certains affichent des coupons conditionnels au-delà de 6 %, à condition d’accepter un risque de perte partielle ou totale du capital. Sur le marché obligataire, dépasser 5 % revient souvent à parier sur des signatures fragiles, ce qui accroît l’exposition.
Voici les principaux placements à considérer et leurs caractéristiques :
- Actions : rendement potentiellement élevé, volatilité marquée, liquidité rapide.
- SCPI : rendement régulier, liquidité moyenne, dépendance au marché immobilier.
- Private equity : potentiel de rendement fort, absence de liquidité avant échéance, engagement long terme.
- Produits structurés : coupons conditionnels, risque de perte en capital, structure parfois complexe.
Zoom sur les solutions les plus performantes et leurs niveaux de risque
Évaluer le placement financier risque ne se résume pas au taux affiché. Il s’agit aussi de mesurer la capacité du placement à préserver le capital. Les actions attirent pour leur potentiel, mais n’épargnent pas la volatilité : elles réagissent au quart de tour aux cycles économiques. S’appuyer sur des indicateurs comme le ratio de Sharpe permet de viser un meilleur équilibre entre rendement et risque, en privilégiant des fonds diversifiés ou une gestion active.
Les SCPI obéissent à une autre logique. Leur taux de distribution séduit, mais la stabilité dépend de la qualité des immeubles et de la santé du marché locatif. Les foncières cotées, plus liquides, offrent une exposition immobilière, mais subissent de plein fouet les corrections boursières.
Le private equity vise des rendements souvent supérieurs à 8 %, au prix d’une immobilisation des fonds sur plusieurs années et d’un risque de perte en capital non négligeable. Les produits structurés, quant à eux, reposent sur des scénarios de marché : le coupon n’est versé que si les conditions sont réunies. Leurs formules, parfois ardues à décrypter, demandent de la vigilance.
On peut résumer les différences majeures entre ces grandes familles de produits :
- Actions : rendement variable, risque élevé, liquidité forte
- SCPI : rendement stable, risque modéré, liquidité moyenne
- Private equity : rendement élevé, risque très élevé, liquidité nulle
- Produits structurés : rendement conditionnel, risque de perte en capital, compréhension technique nécessaire
Autre piste à explorer : les obligations à haut rendement. Elles dépassent parfois les 5 %, car l’émetteur doit compenser le placement financier risque par un taux plus attrayant. Les fonds en euros et les contrats d’assurance vie classiques, eux, ne jouent plus dans cette cour, largement distancés sur le rendement.
Conseils pratiques pour optimiser vos placements et limiter la fiscalité en 2025
Pour maximiser le rendement net de vos placements financiers, il faut s’attaquer à la fiscalité : c’est elle qui fait la différence entre performance affichée et gains réels. La flat tax de 30 % frappe par défaut les revenus de capitaux mobiliers (intérêts, dividendes, plus-values). Mais des enveloppes spécifiques protègent partiellement ou totalement de cette ponction.
Trois véhicules méritent un examen attentif :
- Assurance vie : après huit ans, l’impôt sur les gains tombe à 7,5 % (hors prélèvements sociaux) dans la limite d’un abattement annuel. Opter pour la gestion pilotée peut s’avérer judicieux si l’on ne veut pas gérer soi-même des unités de compte parfois complexes.
- PEA : idéal pour investir sur des actions européennes. Cinq ans après l’ouverture, les retraits ne supportent plus d’impôt, hors prélèvements sociaux.
- PER : le plan d’épargne retraite permet de déduire les versements volontaires du revenu imposable, un levier appréciable pour les contribuables fortement taxés.
Composer avec la diversification reste une stratégie prudente : en combinant contrat assurance vie, PEA et PER, on lisse les risques, on échelonne les retraits et on profite de régimes fiscaux variés. Les livrets réglementés (LDDS, LEP) conservent leur attrait pour la disponibilité des fonds, mais plafonnent la rémunération. Pour aller plus loin, les comptes à terme et les sociétés de gestion spécialisées dans le private equity permettent de booster le rendement, à condition d’accepter un niveau risque plus élevé et une immobilisation prolongée.
Faire cohabiter rendement, horizon et fiscalité exige méthode et recul. S’appuyer sur un conseiller indépendant, capable de cerner votre profil investisseur et de bâtir une stratégie sur mesure, peut faire toute la différence.
À l’aube de 2025, ceux qui veulent dépasser 5 % savent que la performance ne se décrète pas, elle se construit, placement après placement, choix après choix, toujours en gardant en tête que chaque promesse de gain réclame sa part de lucidité.

