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Santé

Sécurité sociale : remboursement médecine chinoise

Pas de raccourci possible : la Sécurité sociale française ne rembourse pas les séances de médecine traditionnelle chinoise, hormis quelques cas spécifiques orchestrés par des médecins conventionnés. Parmi les rares exceptions, l’acupuncture pratiquée par un professionnel diplômé peut donner lieu à un remboursement partiel, calculé sur la base de la Sécurité sociale.

Quant aux mutuelles, elles proposent des forfaits complémentaires pour certains soins issus de cette discipline, selon le niveau de couverture choisi. Ce fonctionnement à deux vitesses entraîne de grandes variations dans le remboursement, selon la nature du soin et le statut du praticien.

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Comprendre la médecine chinoise et ses principales pratiques

La médecine chinoise, reconnue par l’OMS en tant que médecine traditionnelle, s’appuie sur une vision globale de la personne. Loin de la médecine conventionnelle pratiquée en France, elle privilégie l’équilibre des énergies, la prévention et l’harmonisation du corps et de l’esprit.

Voici les techniques les plus emblématiques de cette pratique plurimillénaire :

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  • Acupuncture : insertion de très fines aiguilles sur des points précis pour agir sur la circulation du Qi.
  • Phytothérapie : recours à des plantes médicinales, selon des formules éprouvées.
  • Massages traditionnels (tuina) : pressions et mobilisations pour rétablir l’équilibre énergétique.
  • Qigong et taï-chi : exercices associant mouvements lents et maîtrise du souffle.

Ces soins s’inscrivent dans une logique de prévention, là où la médecine occidentale se concentre souvent sur le traitement des symptômes. La médecine traditionnelle chinoise séduit ainsi un public élargi, en quête de médecines douces complémentaires ou alternatives. En France, son exercice reste strictement encadré : la loi distingue clairement les actes réalisés par des médecins inscrits à l’Ordre des médecins et ceux pratiqués par des non-conventionnés. Entre médecine douce et médecine conventionnelle, le dialogue avance lentement, sur fond de questionnement : quelle place accorder à ces traditions millénaires dans un système de santé fondé sur la biomédecine ?

Quels soins sont concernés par le remboursement de la sécurité sociale ?

La Sécurité sociale n’a jamais ouvert grand les portes aux médecines douces, mais la demande monte, notamment pour l’acupuncture. Pourtant, la prise en charge reste exceptionnellement encadrée.

Quand l’acupuncture est pratiquée par un médecin conventionné, diplômé et inscrit à l’ordre, la consultation est remboursée sur la même base que celle d’un généraliste, à condition de respecter le parcours de soins. Pour les autres disciplines de la médecine traditionnelle chinoise, tuina, phytothérapie, qigong, aucun remboursement n’est prévu, sauf dans de très rares protocoles hospitaliers ou de recherche.

Pour mieux s’y retrouver, voici un panorama des différences de prise en charge :

  • Acupuncture : prise en charge uniquement si l’acte est réalisé par un médecin conventionné.
  • Ostéopathie, mésothérapie : exclues du remboursement, hors expérimentation spécifique.
  • Autres soins de médecine chinoise : non reconnus par la Sécurité sociale.

La mutuelle santé peut, selon le contrat, compléter avec des forfaits spécifiques pour les médecines douces. Mais la règle reste ferme : seul l’acte médical reconnu, effectué par un praticien conventionné, permet d’accéder au remboursement. Les patients, de leur côté, tentent d’intégrer ces pratiques dans un parcours de soins encore très balisé, avec un système de santé qui tarde à s’ouvrir à la diversité thérapeutique.

Remboursement : ce que la sécurité sociale prend réellement en charge

En matière de Remboursement Sécurité Sociale pour la médecine traditionnelle chinoise, la marge de manœuvre est réduite. Seule la séance d’acupuncture pratiquée par un médecin acupuncteur diplômé, conventionné et inscrit à l’ordre, ouvre droit à une prise en charge.

Dans cette configuration, la consultation s’aligne sur le tarif de base d’un médecin généraliste ou spécialiste (25 à 30 euros selon le secteur). L’Assurance Maladie rembourse alors 70 % de ce montant, hors éventuels dépassements d’honoraires. Pour bénéficier du remboursement maximal, il faut avoir déclaré un médecin traitant et respecter le parcours de soins coordonnés.

Pour les autres pratiques issues de la médecine chinoise, tuina, pharmacopée, diététique, qigong, aucune prise en charge n’est prévue par l’Assurance Maladie. Aucun forfait, ni à l’année ni à la séance, n’est proposé pour ces disciplines. La couverture éventuelle repose alors sur la mutuelle santé, mais les garanties varient considérablement d’un contrat à l’autre, sans intervention de la Sécurité sociale.

Pour clarifier, voici les différences de traitement :

  • Acupuncture par un médecin conventionné : partiellement remboursée par la Sécurité sociale, dans le cadre du parcours de soins.
  • Autres pratiques : pas de remboursement officiel, possibilité de prise en charge par la mutuelle santé, selon les garanties.

médecine chinoise

Conseils pour optimiser la prise en charge et choisir un professionnel adapté

Pour tirer le meilleur parti de la prise en charge en médecine traditionnelle chinoise, la vigilance est de mise. Orientez-vous vers un médecin acupuncteur conventionné, seul à pouvoir offrir le Remboursement Sécurité Sociale dans le cadre du parcours de soins. Prenez le temps de vérifier son inscription auprès du Conseil national de l’ordre des médecins : les listes officielles sont accessibles en ligne et régulièrement mises à jour.

Côté mutuelle, chaque offre a ses spécificités concernant les médecines douces : certains contrats proposent des forfaits annuels pour des consultations non remboursées par la Sécurité sociale. Examinez attentivement les conditions : plafonds, nombre de séances, nécessité de fournir des factures précises… Les différences entre complémentaires santé sont notables.

Quelques bonnes pratiques facilitent le parcours :

  • Demandez un devis avant la première séance afin d’éviter les mauvaises surprises.
  • Gardez toutes vos factures pour les démarches auprès de votre mutuelle.
  • Préférez toujours les praticiens disposant d’un diplôme d’État pour l’acupuncture et inscrits au Conseil national de l’ordre des médecins.

La médecine chinoise recouvre une diversité de disciplines : acupuncture, tuina, diététique, pharmacopée, qigong. À ce jour, seule l’acupuncture pratiquée par un médecin conventionné peut prétendre au remboursement par la Sécurité sociale. Les autres pratiques relèvent d’une éventuelle prise en charge par la complémentaire santé, sous réserve des garanties contractuelles.

Face à ces règles, chacun trace sa route entre remboursements partiels, parcours coordonné et choix du praticien. Le secteur avance, mais le chemin vers une prise en charge élargie reste encore à inventer.

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